vendredi 30 mars 2007
Dans la bio que lui consacre Frédérique Piron aux Editions Luc Pire, Joëlle Milquet se désincarne et devient machine. Le titre? "Une machine à gagner". Page 113, la présidente du Centre Démocrate Humaniste devient aussi une "machine de guerre". Et dire qu'un des slogans du CDH pour cette élection, c'est "Besoin d'humanité". Hiatus?
A ma gauche, André Flahaut, ministre de la defense, bombardé ce matin par La libre Belgique, punching-ball favori de l’opposition, sociaux-chrétiens flamands en tête. A ma droite, Alain Desthexe, électron libre du MR. Celui-ci réclame sur son blog, la mise à pied d’André Flahaut. Tout simplement. Et Alain Desthexe d’énumérer tous les griefs qu’il adresse au ministre. Notamment la vente au Buirundi de 50 camions en 2006 fournis sans les manuels d’entretien… « Dans une démocratie normale, André Flahaut aurait été éjecté depuis longtemps ». Un sénateur de la majorité qui demande la radiation d’un ministre en invoquant des lacunes de garagiste, c’est pas courant.. Mais c’est vrai que ce sont bientôt les élections… Et que ça stimule les choses bizarres…
Joëlle Milquet était sur notre antenne hier, et ce qu’elle a dit n’a pas plu à la présidente du Sénat, Anne-Marie Lizin. Des propos que la présidente du CDH avait également tenus dans La Libre Belgique. Pour justifier sa présence sur la liste pour la Chambre, Joelle Milquet argumentait de la sorte : « A la Chambre, les listes sont politiques, au Sénat, ce sont des listes de sénateurs ». La socialiste Anne-Marie, président su Sénat s’insurge donc… Elle a envoyé une lettre à Joelle Milquet et glissé une copie au journal Le Soir. Pas contente, la première des Hutoises. Qui est à l’origine des lois importantes concernant l’euthanasie, l’avortement, le Grand Franchimont, le divorce etc…? Le Sénat! « S’il ne s’agit pas ici de politique, alors nous n’avons pas la même analyse de ce qu’est la politique vraie et profonde ».
jeudi 29 mars 2007
Les journaux du groupe Sud Presse consacrent un portrait à Jean-Michel Javaux, ce matin. On y apprend que "Javaux aurait pu aussi atterrir chez les socialistes". Pourquoi? Parce qu'il "était tombé dans les bras de... Christine Collignon, la fille de Robert! Ils sont restés fiancés 18 ans". Robert Collignon, homme rouge et fort d'Amay, ex-futur beau-père de Jean-Michel Javaux, c'est presque du scénario de soap.
Joëlle Milquet, présidente du CDH, a dévoilé ses batteries, ce matin, sur Bel RTL et dans La Libre Belgique. Elle mènera la liste pour la Chambre à Bruxelles. Au Sénat, les humanistes se voient offrir Francis Delpérée comme porte-drapeaux. Joëlle Milquet, donc, à Bruxelles (comme les autres présidents de parti), mais elle l'a affirmé à Kathryn Brahy "Je ferai campagne partout. Moi, j'irai soutenir toutes mes équipes en Wallonie, de Arlon jusqu'à Tournai. Je ferai comme les autres fois". On est humaniste où on ne l'est pas!
Les écolos liégeois ont communiqué, hier, la composition de leur liste pour la Chambre... C'est Muriel Gerkens qui mènera les vertes troupes liégeoises. Le secrétaire fédéral Jean-Michel Javaux figure à la neuvième place côté suppléant. Au Sénat, deux Ecolo liégeois sont déjà épinglés dans la liste (toujours incomplète): José Daras (2ème effectif) et Murielle Frenay (2ème suppléante). Le Soir y ajoute ce matin Jacky Morael qui pousserait la liste... Du côté des écolos, pas de confirmation ferme mais un "ça-m'étonnerait-qu'il-n'y-soit-pas" très explicite.
mercredi 28 mars 2007
Le poste de Premier ministre à un francophone ? Johan Vande Lanotte n’y croit pas. Le président du SP.A se lance dans une démonstration quasi-mathématique pour expliquer sa position. En Belgique il y a plus de 6 millions de flamands, 1 million de Bruxellois et moins de 4 millions de Wallons… Il est donc logique aux yeux d’une majorité de flamands que le poste de Premier ministre revienne à un flamand étant donné qu’en échange, il y a parité entre ministres francophones et flamands au sein du gouvernement fédéral… Voilà, c’est dit. Et sur Bel RTL, cde matin à 7h50, Vincent Van Quickenborne (VLD), secrétaire d'Etat à la simplification administrative, d'embrayer: "Tout est possible, c'est évident. Mais un premier ministre francophone ce sera un peu difficile. Je n'ai rien contre les francophones, mais il y a quand même aujourd'hui une majorité de Flamands en Belgique". Voilà, c'est dit deux fois.
mardi 27 mars 2007
Où sera le MR Philippe Monfils après les élections du 10 juin? On ne l'a pas vu parmi la liste des effectifs... C'est qu'il se dit (selon Le soir) que Philippe Monfils rejoindrait la liste pour le Sénat en 1er suppléant. Place qui s'assortit très souvent d'un siège de sénateur. A 68 ans, le Liégeois a encore du ressort...
« Le Grand partage du PS ». Laurence Wauters décortique la liste PS pour la chambre de la circonscription liégeoise qui devrait être finalisée vendredi. Selon la journaliste (tableau à l’appui), Michel Daerden aurait dû céder beaucoup pour obtenir la première place sur la liste. Beaucoup de concession au duo formé par Willy Demeyer et Alain Mathot. Parmi les concessions : « la répartition des frais de campagne sur la tête et la fin de liste et plus uniquement sur la tête ». Pour la petite histoire, c’est Alain Mathot qui se trouve en fin de liste. Des concessions nécessaires pour lutter contre un MR liégeois soudé derrière Didier Reynders.
lundi 26 mars 2007
"L'espoir pour lui c'est de tenir jusqu'au 10 juin, parce qu'on sait bien qu'à un moment la bulle va éclater". Pascal Delwit, ce matin, dans le journal de 8h00 de Bel RTL commentant la progression de la popularité increvable de Michel Daerden dans le baromètre politique de la Libre. Le ministre régional socialiste se rapproche du trio de tête formé par Elio Di Rupo, Didier Reynders et Joëlle Milquet. En attendant l'éclatement hypothétique de la bulle, "L'humoriste d'Ans fait (encore) mieux qu'en décembre" note La Libre "tandis que José Happart quitte un palmarès où longtemps, jadis, il fit des flammes". Faut dire qu'il y a longtemps que la bulle prenait de gros risques sur les piquants gaffeurs du rouge président du parlement wallon...
"La seule évolution un rien significative en Wallonie bénéficie à Ecolo". Voilà un des commentaires essentiels qui accompagne le baromètre politique d'RTL/ La Libre Belgique, ce matin. Les verts sont effectivement en forme. Ils reçoivent 9,2% des intentions de vote en Wallonie contre 7,7%, il y a trois mois. A Bruxelles, ils s'offrent 10,1%. Bref, tout va bien pour Ecolo. Au niveau des cotes de popularité les meilleures progressions sont à mettre à l'actif de Jean-Michel Javaux (+4) et Jean-Marc Nollet (+5). Dans le Soir, autre enquête, dans le cadre des sondages entamés samedi sur "Le Face-à-face Nord-Sud"... "Quel est le problème qui vous préoccupe le plus?" Là encore, l'écologie s'invite. La pollution de l'environnement figure dans le Top 3 des deux côtés de la frontière linguistique... Cette préoccupation devance les pensions, la pression fiscale ou encore la tricherie et la corruption politique. Verte brise sur le scrutin du 10 juin?
La cible favorite de Didier Reynders reste Michel Daerden. Le président du MR, candidat aux élections du 10 juin pour la Chambre face au socialiste "Papa" sur la province de Liège, n’arrête pas de lancer des piques… Lorsqu’il parle de la Wallonie, Didier Reynders regrette les effets désastreux sur l’image des scandales et des pitreries d’un membre important du gouvernement wallon… L’absence de radars sur les routes wallonnes ? « C’est la faute à un ministre qui refuse leur installation » . Ce ministre, à chaque fois, devinez qui c’est.
vendredi 23 mars 2007
Pierre Bouillon révèle, ce matin, les noms des têtes de listes MR à la Chambre dans Le Soir. En province de Luxembourg, c'est Philippe Collard (et pas Dominique Tilmans) qui finalement tirera la liste pour les bleus. En province de Namur, ce sera Sabine Laruelle... Comme on l'a déjà dit, c'est Olivier Maingain qui mènera les candidats bruxellois du MR. Pour les autres, pas de surprise, à Liège, ce sera Didier Reynders, Olivier Chastel dans le Hainaut, Charles Michel dans le Brabant Wallon... Ce matin, sur Bel RTL, le MR Armand De Decker, a pourtant maintenu le suspens, laissant notamment planer le doute sur la tête de liste bruxelloise. Intox? Concernant son propre sort, pas de doute il a confirmé qu'il avait "le grand honneur et le grand plaisir de dire aux auditeurs que Didier Reynders, le président du parti, lui avait définitivement assigné la tâche et l'honneur de tirer la liste du Sénat". Pour ceux qui ne l'auraient pas compris, c'est un honneur.
Dans la série "les Flamands s’occupent de la Wallonie" le patron de l’Open VLD, Bart Somers s’exprime dans La Libre. Question de Pierre Gilissen et Christian Laporte, « Que changeriez-vous à la politique wallonne si vous étiez un dirigeant du Sud du Pays ? » . Réponse : « je ferais une politique plus libérale dans la ligne de ce que Didier Reynders veut faire, mais c’est plus un point de vue idéologique que communautaire ». Et les relations avec le MR tout va bien ? « Le MR veut bien dialoguer avec nous, il a aussi une attitude adulte qui respecte la manière de voir des Flamands ».
jeudi 22 mars 2007
"Chez Didier Reynders, la sérénité n'est que le reflet de sa nature profonde". Qui dit ça? C'est Nicolas Sarkozy dans la préface du livre consacré au président du MR qui sort chez Luc Pire. Nicolas n'est pas avare de compliments pour son ami belge. "C'est un homme politique de grand talent" qui s'est imposé en précurseur dans les réformes apportées aux Finances... "Didier est mon ami, je suis fier d'être le sien"... Sauf que Didier, il ne supporte pas franchement son ami Nicolas pour les élections présidentielles françaises. Du bout des lèvres comme l'ami Jacques. Et encore, l'ami François (B. pas M.) a des qualités que l'ami Didier apprécie aussi.
On l'avait presque oubliée cette scission de l'arrondissement de BHV (Bruxelles-Hal-Vilvorde). Oubli réparé! Hier, vingt-cinq représentants des communes flamandes de l'arrondissement sont revenus à la charge, menaçant de ne pas organiser les élections si l'arrondissement n'était pas scindé. Ils brandissent, pour soutenir leur propos, un arrêt de la cour d'arbitrage de 2003 qui estimait qu'il fallait régler l'anomalie qui fait que l'arrondissement de BHV est le seul à ne pas correspondre aux limites des provinces. Cela devait être réglé dans les quatre ans. Ce n'est pas le cas. "Ce statu quo est anticonstitutionnel: nous ne pouvons donc pas, légalement, organiser ce scrutin" voilà ce que dit Eddie De Block bourgmestre open VLD de Merchtem dans le Soir "Votre réaction n'est pas seulement basée sur le droit" souligne Dirk Vanoverbeke "C'est aussi un signal politique, bien sûr adressé au prochain gouvernement pour qu'il scinde BHV". C'est possible ça d'avoir un "prochain gouvernement" sans organiser des élections? Cela voudrait-il dire que les irréductibles bourgmestres flamands seraient déjà prêts à faire marche arrière? Quel suspens insoutenable!
La présidente du CDH Joëlle Milquet, de son côté, publie une lettre ouverte aux Wallons et aux Bruxellois dans certains journaux. Le slogan c’est « Autrement ! ». Explication de la présidente orange. "Autrement, c’est tout simplement ce que nous proposons de dire, d’être et de faire pour la prochaine législature". "Parler autrement " affirme Joelle Milquet " C’est oser dire la vérité aux citoyens, ne dire que ce que l’on fera vraiment, ne pas faire de promesses sans lendemain ". Voilà c’est dit et maintenant il faudra le faire vraiment.
Le président du PS, Elio Di Rupo, n’est pas au bout de ses peines… Car quand ce n’est pas Van Cau qui l’enquiquine, c’est Yves Leterme qui s’en mêle. On vous parlait hier de cette interview accordée à la Libre Belgique par le ministre-président flamand qui affirmait que la Wallonie allait très mal mais que Grand Seigneur, il était prêt à l’aider à sortir de ce puits de mine où elle s’était enfoncée. « Mensonge, mensonge » crie Elio Di Rupo, ce matin, dans les pages de La libre. « La Wallonie va de mieux en mieux ». Et le président du PS de relever toute une série de secteurs où la Wallonie est même plus compétitive que la Flandre… Elio Di Rupo réagit aussi à la petite pique d’Yves Leterme aiguisée dans ces termes : « avec 26%, Mons est la capitale du chômage ». « C’est discourtois, méprisant et c’est contraire à la vérité. A Mons, ces 6 dernières années, nous avons créé trois mille emplois… »
mercredi 21 mars 2007
Didier Gosuin ne sera pas sur la liste pour la Chambre, le 10 juin. "Hier, en réunion FDF, il a refusé" peut-on lire dans Le Soir. Motif? "Par respect pour les institutions. Je suis élu régional. Je ne veux pas jouer l'attrape-voix. On faisait ça au XIXème siècle. On est au XXIème". Et voilà Olivier Maingain privé d'une machine à voix sur sa liste... Il doit bisquer affirme Le Soir : "Car si l'éthique, avec Gosuin, vient de gagner un siècle, le FDF, sans Gosuin et Clerfayt (qui préfère le Sénat), va sans doute perdre un siège au Parlement".
MESSIE
« Je veux aider la Wallonie à s’en sortir », c’est un Flamand qui le dit ce matin dans La Libre Belgique. Et pas n’importe lequel, puisqu’il s’agit du Premier des Flamands… Yves Leterme. Son constat par rapport à la Wallonie est plutôt sévère : « L’économie wallonne ne se porte pas bien ; ça, c’est une réalité. Et je veux l’aider à s’en sortir. Je ne veux pas de réformes asociales ». Au passage ni vu, ni connu, il décoche ses petites piques vers ses adversaires politiques : « savez vous que Mons est la capitale belge du chômage avec 26% ? ». Et hop, en voilà une pour le montois Elio Di Rupo. Cela dit Yves Leterme rassure, il y a de l’avenir. « Il y a en Wallonie beaucoup de gens de qualité qui veulent entreprendre, il y a de bon travailleurs mais il faut donner plus d’espace à ces bonnes choses ». A se demander, si avec le temps, Yves Leterme ne ferait pas un bon ministre président wallon. Dans son "Edito", Francis Van de Woestyne commente l'interview et demande un peu de respect à Yves Leterme: "Ce qui est particulièrement insupportable - lui même ne s'en rend peut-être pas compte - c'est ce plaisir sadique, quasi malsain, qu'il a à étaler les contre-performances des autres Régions qui composent notre Etat fédéral. Quand, deans une famille, un enfant est à la traîne, est-ce en le maintenant la tête sous l'eau, en lui répétant chaque jour qu'il est nul qu'on l'aidera à rattraper son retard?". Gloup!
mardi 20 mars 2007
Les têtes de listes pour les élections se font peu à peu connaître. Avec une « première », relève la Libre, ce matin. « Ce n’est pas un libéral pur jus qui conduira la liste MR ». Ce sera Olivier Maingain (FDF) qui mènera la liste libérale à Bruxelles. Un privilège note Francis Van de Woestyne qu’Olivier Maingain doit sans doute à sa montée politique en puissance et à son dernier succès aux élections communales. Le Soir de son côté publie la carte des têtes de liste. Et cela sous le titre « Les têtes d’affiches d’un match serré ». Olivier Maingain y apparaît encore là avec un point d’interrogation comme sa rivale du CDH, Joelle Milquet qui ne s’est pas encore manifestée officiellement. Pour le MR grosse indécision du côté de la province de Luxembourg : Philippe Collard ou Dominique Tilmans ? Les deux noms apparaissent encore sur la carte assortis d’un « ? ». Comme ceux de Josy Arens et Benoît Lutgen pour le CDH. Tout cela devrait se fixer dans les jours qui viennent…
Les élections présidentielles françaises n’en finissent pas de parasiter la campagne électorale belge. Et ce n’est pas Louis Maraite dans Sud Presse qui va nous faciliter les choses… Il nous livre un édito baptisé : « Di Rupo inspire Sarko ». Pourtant jusqu’ici j’étais plutôt persuadé que Di Rupo était genre Ségo. Alors c’est quoi cette histoire de Sarko ? C’est que Nicolas Sarkozy veut lancer son « Plan Marshall pour la France»… « Di Rupo rougit d’aise » affirme Louis Maraite « il inspire Sarko »… Déjà que Ségolène avait repris le slogan « Le progrès pour tous »… C’est la consécration… Ah oui, Louis Maraite conclut en affirmant que Jacques Charlier, artiste contemporain, a relevé une autre inspiration pour un slogan du MR… Mais dans le sens France-Belgique… Le slogan c’est « La première des libertés, c’est la sécurité ». Une gaffe affirme Louis Maraite : « c’est un slogan de... Jean-Marie Le Pen !». Cela dit il me semble l’avoir vu sous bien d’autres plumes. En 1998, Jacques Chirac avait utilisé la formule pour ses voeux de fin d'année. C’était aussi le thème du « Projet de loi d’Orientation et de Programmation pour la Sécurité Intérieur » d’inspiration Sarkozienne débattu le 10 juillet 2002 chez nos voisins français en conseil des ministres. Et c'est vrai que chez Le Pen en 2006, par exemple, cela donne : « La sécurité est la première des libertés : celle qui permet tout simplement d’aller et de venir paisiblement ». Allez, messieurs soyez plus imaginatifs...
lundi 19 mars 2007
Le ministre de la défense André Flahaut fait sa pub. Publicité épinglée dans les pages de l’édition brabançonne de « Vers L’Avenir ». André Flahaut rédige une lettre dans laquelle il affirme qu’il a pour principe de dire ce qu’il fait et de faire ce qu’il dit. Il reste fidèle à des valeurs, mais joue en équipe et compose avec les autres…Il est passionné… Il est disponible, il ne manque d’aucune qualités. Le ministre termine sa lettre ouverte par une petite phrase : « Vous le savez sans doute, je serai candidat aux élections du 10 juin sur la liste PS ». Ah oui, c’est vrai, on avait oublié.
La presse est plutôt sévère, ce matin, après le Super Conseil des ministres de Louvain… La Libre Belgique pose la question tout de go : « Fallait-il Courir à Louvain ? ». La réponse est non. Les critiques se veulent ironiques. Francis Van de Woestyne relevant qu’il n’était pas nécessaire de faire répéter les mêmes mesures huit fois, par les huit ministres présents lors de la conférence de presse finale pour que les décisions soient comprises. D’accord, il y a parfois des lenteurs dans la perception des subtilités mais là, après une fois, on l’avait pigé que les couverts en plastiques seraient taxés… Dans Vers l’Avenir, même constat de Catherine Ernens : « Pourquoi diable déplacer autant d’air et de monde jusqu’à Louvain pour en arriver à ça ? La fin de règne de Verhofstadt II manquait cruellement de chien. ». Il faut dire que la bête était blessée. « C’était un banal conclave budgétaire » renchérit Bénédicte Vaes dans le Journal Le Soir « à peine pimenté de vert environnemental et de rouge social. Il s’est traîné trois jours durant » Et Benedicte Vaes d’ajouter qu’en l’organisant à Bruxelles, on aurait gaspillé moins de CO2 en allées et venues absurde. La conférence de presse finale se fait aussi égratignée « chaque ministre y est allé de son couplet de campagne, ressassant chaque mesure pour la verser à son crédit ». « Le show violet a fait un bide » conclut la journaliste du Soir. Le Soir où la contribuable belge (sous le crayon de Pierre Kroll) adapte son comportement chez le boucher au vu des décisions prises ce week-end par le gouvernement : « Alors surtout pas de sac plastique ou de papier alu »… Didier Reynders intervient « Mais, mais si, prenez tout ça, payer tout ça. Cela va permettre d’équilibrer le budget »…. « Je ne comprends plus rien ! » conclut la bonne dame… Mais si, semble répondre en écho Louis Maraite dans les journaux du Groupe Sud Presse : « En allant sut www.taxe-emballage.be, on comprend que les recettes nouvelles pensées par le gouvernement sortent aussi du portefeuille du citoyen ».
vendredi 16 mars 2007
La "taxe avion" attise le feu entre le PS et le MR. Tensions en vue pour le super conseil des ministres de ce week-end? Hier, le président du MR et ministre des Finances, Didier Reynders a déclaré que la "taxe sur les billets d'avion, il n'y en aura pas". C'est que les Libéraux et Socialistes ont des divergences idéologiques sur cette taxe... Pour Didier Reynders, l'argent engrangé grâce à cette taxe devra être affecté à plusieurs postes. Dans les rangs de gauche, ça s'énerve... La députée PS, Karine Lalieux, estime que Didier Reynders "détourne une idée lancée au profit de la coopération pour combler le trou budgétaire". Elle ne dit pas autre chose que son président de parti, Elio Di Rupo, qui déclarait cette semaine que ce qui était "prélevé sur les billets d'avion doit aller à la coopération au développement". Reynders boude: "Si c'est comme ça, il n'y aura pas de taxe sur les billets d'avion. Moi, on ne me force pas la main." Question du journal l'Echo ce matin: "Reynders a-t-il les moyens de se priver délibérément des recettes d'une telle taxe?".
Ségo est en tournée aujourd'hui dans les Ardennes françaises. Pour l'occasion, relève la Libre Belgique, ce matin: "deux députés PS belges, Jean-Marc Delizée et Jean-Claude Maene, se joindront à la caravane électorale de Ségolène... "Nicolas Sarkozy n'a qu'à bien se tenir" ironise La Libre. On ignore encore si Ségolène Royal se joindra à la caravane électorale des deux Belges dans la perspectives des élections du 10 juin.
Louis Michel sera donc ce soir dans le Grand Défi sur RTL-TVI et Bel RTL… Ce matin, les journaux se perdent en conjectures sur la place qu’occupera le Commissaire Européen dans la campagne… C’est le Sénat qui tient la corde. Effectif ou suppléant ? On verra ce soir. Selon la Dernière Heure, Louis Michel ne devrait faire campagne que durant un mois. Cela lui permettra de se mettre en congé de son mandat de commissaire européen uniquement durant cette période… Durant celle-ci, il devrait perdre le bénéfice de ses émoluments (14 mille euros mensuels) et autres petits avantages – souligne la DH – à commencer par celui de sa bien pratique voiture avec chauffeur….
Le ministre-président flamand Yves Leterme est le « temps fort » du journal Le Soir. Deux pages d’interview… Avec notamment, la position du CD&V Yves Leterme vis-à-vis de la monarchie. « Je ne veux rien modifier dans le fonctionnement de l’institution monarchique » affirme le ministre-président flamand « sauf permettre l’accès des femmes au trône »… Par contre, toucher aux dotations, il est pour. « En effet, on peut avoir un débat dans une atmosphère sereine »… Petit problème c’est que le N-VA, le partenaire très flamand du CD&V pour les élections, a déposé des propositions au parlement pour réformer la monarchie… « Cela ne nous regarde pas » déclare Yves Leterme… Pratique: une seule bannière aux élections et deux points de vue différents sur la monarchie. Pour ratisser large?
jeudi 15 mars 2007
Tiens pourquoi Ecolo et le PS n'ont-ils pas utilisé les noms d'ecolotv.be et de pstv.be pour leur télé sur le net comme l'a fait le MR? Stratégie de partis? Quoiqu'il en soit, les rouges et les verts n'auraient pas pu les utiliser sans débourser de l'argent. Ces deux noms ont en effet été achetés par Belgium @ Hotspot.
Le super conseil des ministres assorti d'un conclave budgétaire sera chaud, ce week-end. Au centre des discussions, notamment, la taxe sur les emballages que la proximité des élections a repabtisé "La taxe MR" au boulevard de l'Empereur. Elio Di Rupo met la pression: "Soyons sérieux, force est de constater que les recettes prévues ne sont pas là". Il manque 160 millions d'euros. C'est dans ces moments-là que le président du PS se réjouit d'avoir un homologue au MR affublé d'une casquette de ministre fédéral des finances, cela permet de diversifier les attaques réciproquo-présidentielles.
Notre phrase du jour était, hier, de Jacques Bauduin, ancien secrétaire fédéral Ecolo qui confessait que le 10 juin il voterait socialiste. Cela n'émeut pas l'actuel secrétaire fédéral Jean-Michel Javaux qui déclare dans Le Soir que "pour un Bauduin de perdu, c'est 250 jeunes qui ont récemment rejoint Ecolo. Si l'avenir du PS, c'est Simons ou Bauduin, c'est l'affaire du PS". "On vous accuse de "ni-ni"" avance Pierre Bouillon. "Ecolo est à gauche. Clairement! Le seul ni-ni que j'admets, c'est qu'il n'est ni PS, ni MR, ni CDH. Il n'est le satellite de personne". Ecolo est-il plus à gauche que le PS? "Le PS n'est pas écologiste et le bilan que nous tirons du gouvernement ne le situe pas à gauche". Avec Ecolo au gouvernement c'était mieux? "Avec les verts, l'arc-en-ciel a régularisé les sans-papiers. Sans les verts, le violet a régularisé deux fois, l'argent sale via l'amnistie fiscale (...) le PS n'est pas un parti de gauche, juste un parti de pouvoir".
Hier dans La Libre Belgique, André Flahaut déclarait "plus on m’attaque, plus je me blinde ". Ce blindage va encore se renforcer… Ce matin, La Libre Belgique relaie les propos du député CD&V Piet De Crem qui était visé par le ministre socialiste dans l’interview publiée hier… « Son seul soucis » affirme Piet de Crem "a été de pratiquer une réduction gigantesque du personnel et de transformer notre armée en une agence humanitaire…" Piet de Crem qui se verrait bien à la place d’André Flahaut au lendemain du 10 juin n’en démord pas : "Aujourd’hui, l’intérêt de l ‘armée coîncide avec les intérêts d’André Flahaut dans le Brabant wallon". Non décidément, ces deux-là ne s’aiment pas ! conclut la libre…
mercredi 14 mars 2007
"Je suis socialiste, je suis wallon, au département de la défense, ça dérange". Qui parle? André Flahaut, évidemment, le ministre des tanks et des soldats. Dans La libre Belgique, il avoue avoir fait quelques erreurs, mais il semble lassé d'être la cible de critiques virulentes, mais voilà "plus on m'attaque, plus je me blinde" affirme le ministre, "De Crem (CD&V) fait une fixation contre moi et prend tout ce qui passe pour raconter n'importe quoi. C'est devenu complètement irrationnel. J'ai rarement vu un comportement parlementaire aussi peu correct que sous cette législature". Et après le 10 juin, toujours à la défense? "C'est Elio qui décidera". Quelle soumission! "Ce n'est pas de la soumission, c'est du réalisme, je connais le Parti socialiste depuis 34 ans". Serez-vous tête de liste dans le Brabant wallon? "Oui. Mais vous savez, moi, je suis présent tout le temps sur le terrain et pas uniquement dans le Brabant wallon".
Patrick Dewael, le ministre de l'Intérieur, s'invite sur les terres de Laurette Onkelinx, sa collègue de la Justice. Le ministre libéral flamand vient de sortir un livre ("Eelt op mijn ziel") à trois mois des élections législatives. Il y fait le bilan de son action politique, mais jette aussi quelques pierres dans le jardin de Laurette Onkelinx où il piétine, au passage, quelques plate-bandes. « Il reste deux points noirs » affirme Patrick Dewael dans la Dernière Heure « les poursuites effectives et l’exécution des peines. Les délais sont souvent trop longs avant qu’un auteur se retrouve devant un tribunal. Mais l’exécution des peines pose aussi problème. Les magistrats doivent être plus sévères pour être certains que les condamnés subissent une peine en rapport avec leur crime ». Et hop!
La Libre Belgique poursuit la publication d’une grande enquête sur la Flandre. Et cela sur fond de polémique. Une enquête par exemple qui affirme ce matin que 70% des flamands estiment que Bruxelles ne doit pas rester la capitale de la Flandre. Ils préfèrent Anvers. Les résultats du sondage mettent à mal de nombreuses idées reçues… Ce qui ne plaît pas à certains. La libre Belgique relaie, ce matin, les commentaires de certains médias flamands qui crient au grand complot… A l’image de l’éditorialiste Luc Van der Keulen qui estime que l’enquête a été directement orchestrée par le président du PS, Elio Di Rupo. Le but étant d’empêcher Yves Leterme, le premier ministrable flamand du CD&V, d’accéder à la tête du gouvernement… Michel Konen dans La Libre s’insurge : «ce qui semble une incongruité aux yeux de certains est une réalité : les Flamands se sentent belges. Point de complot n’en déplaise aux esprits chagrin ! ».
Béatrice Delvaux embraie dans le journal Le Soir. La rédactrice en chef du Soir rappelle que son journal également va lancer son dossier sur la Flandre le 24 mars prochain, en partenariat avec le Standaard. « Y en a marre » semble dire Béatrice Delvaux. « Doit-on à toute force rester des ennemis qui s’injurient et se toisent ? Si cela en arrange certains, ce n’est pas notre point de vue. Ce sont les clichés qui créent les extrémismes, nourrissent le racisme et conduisent au conflit. Le devenir de la Belgique mérite mieux que cette volonté de débats aveugles et sourds. (…) n’en déplaise aux grincheux »
mardi 13 mars 2007
A la veille des élections, il est des conflits qui laissent rêveur… Comme celui qui oppose le PS André Flahaut et le MR Alain Desthexe. Le bleu reproche au rouge ministre de la défense d’avoir réfusé de prendre dans un de ses C130 des urnes en carton qui avait été utilisées lors des récentes élections au Congo. Mais Air Flahaut aurait refusé… « C’est incroyable !» s’écrie Alain Desthexe dans La libre Belgique… Et André Flahaut de sortir les armes : « C’est ridicule ! Ce type est un menteur ! Il pense qu’on charge un avion comme on remplit une Twingo. On peut les prendre évidemment ces urnes. Desthexe est en campagne et raconte n’importe quoi ! »… Elle vole haut, la campagne.
Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, c’est particulièrement vrai en politique. Du moins si l’on en croit le journal Le soir, ce matin qui lève un coin du voile sur la liste PS pour les élections législatives dans la circonscription bruxello-hal-vilvordoise… C’est ainsi que l’on retrouve au bas de la liste, le nom de Charles Picqué. Pourtant, affirme Le Soir : « Le ministre-président avait juré qu’il ne serait pas sur les listes socialistes pour les élections fédérales. Mais au PS, on le sait, le mot d’ordre est de hisser tout le monde sur le pont, les anciens itou, les faiseurs de voix surtout ». Charles Picqué poussera donc la liste à la Chambre. En tête, on retrouverait Laurette Onkelinx suivie d’Yvan Mayeur.
lundi 12 mars 2007
« Pas de doute » peut-on lire dans Vers l’Avenir, ce matin,« la campagne électorale est définitivement entrée dans une phase de durcissement ». Exemple la sortie d'Herman De Croo, VLD, président de la chambre… « Les chemins de fer reçoivent en Belgique bien trop d’argent public ». Elio Di Rupo a saisi la balle au bond en affirmant que les Libéraux tombaient le masque… « De grâce » a dit le président du PS, « que les libéraux flamands du VLD ne remportent pas les élections et que ce ne soit pas des leaders VLD qui aient quelque chose à dire le moment venu ». Elio Di Rupo soulignant que le président de la Chambre estime que, question rail, son modèle est plutôt celui des chemins de fer britanniques...
Tous les journaux reviennent ce matin sur l’idée d'Elio Di Rupo de ce week-end. Des écoles bilingues gérées par les différentes communautés. « Samedi soir » écrit Pierre Bouillon « l’idée rendait l’âme torpillée par les flamands. C’était prévisible et nul doute que le PS l’avait prévu. Il sort gagnant de l’affaire, apparaissant comme le porteur d’une idée salutaire dont d’autres n’ont pas voulu. Salutaire et dans l’air du temps, opportuniste en un mot. » Sébastien Ponciau enchaîne dans les journaux du groupe Sud presse : « Qu’importe la duré de vie qu’aura ce dossier, pour tous les acteurs, ce week-end est déjà une réussite. Bien vite seront oubliées les invraisemblances du scénario. Cette proposition francophone qui ne s’appuie sur aucun éclairage quant à sa faisabilité. Cette contradiction qui voit Flamands à la fois critiquer notre bilinguisme défaillant et rejeter en bloc une possible avancée sous prétexte qu’elle serait trop belgicaine". Pierre Bouillon poursuit: « Du politique, on attend qu’il développe l’immersion au maximum de ce qui est possible. On attend qu’il cesse de pétroler sur des systèmes marginaux ou voués à l’être (comme ces écoles bilingues) qui touchent une part infime du public scolaire. On souhaite qu’il réfléchisse aux actions à mener là où se pratique un enseignement classique des langues, c’est à dire l’écrasante majorité des écoles ». Evidemment, relance Sébastien Ponciau « entretemps, les acteurs se seront bien amusés. L’ennui c’est que ça ne nous fait plus rire. Et qu’il nous semble que ces élections méritent mieux. Mais peut-être aussi avons nous perdu notre sens de l’humour".
samedi 10 mars 2007
Dans le Soir de ce matin, David Coppi analyse la proposition d'Elio Di Rupo de créer des écoles bilingues en Wallonie, en Flandre et à Bruxelles, gérées par les deux communautés. c'est une "bifurcation, philosophique et politique" estime le journaliste du soir "pour un parti historiquement fédéraliste et régionaliste. Voilà que le PS milite tout à coup pour "un accord de coopération entre les Communautés afin d'organiser dans le pays un enseignement bilingue"". Notons que cette idée tombe juste après la polémique autour des écoles flamandes à Bruxelles où la voix du FDF (celle qui irrite les flamands) s'est particulièrement faite entendre au sein du MR. Le FDF critiquant ce projet flamand dans lequel on exigerait aux parents des jeunes francophones de mieux maîtriser le néerlandais. Le PS va donc de l'avant et propose un contre-pied. "Un "pavé" dans la campagne électorale, comme on dit. Un "défi" aussi, lancé à la Flandre, jalouse de ses prérogatives, gardienne de son territoire".
vendredi 9 mars 2007
Les journaux du groupe Sud Presse font le tour des candidats préférés des présidents de parti belges aux présidentielles françaises. Pour Elio Di Rupo, c'est Ségolène, quant à Bayrou, il s'en méfie "C'est un cheval de Troie de la droite. Sa position centriste est un leurre. Le moment venu, il retournera vers la droite". Pour Didier Reynders, c'est le diplomatiquement correct qui est de mise... Entre Sarkozy et Bayrou, il ne tranche pas, il se contente de dire qu'il souhaiterait voir s'affronter Nicolas et François au second tour. Joëlle Milquet, c'est Bayrou, point barre: "Il partage les idées défendues par mon parti". Et Jean-Michel Javaux? Il voterait pour Dominique Voynet ("écologiste depuis toujours"). Et pour le second tour? Le Vert n'est pas insensible à François Bayrou dont les propos actuels sont plus intéressants et le font plus réfléchir, mais il reste plus en accord avec le PS de Ségolène. Une chose est sûre, si on se limite au scrutin des présidents de parti, Sarko ne passe pas au deuxième tour...
Hervé Hasquin annonce sa retraite politique dans le Soir. L'ancien ministre MR ne sera pas sur les listes en juin. Pas plus pour les régionales de 2009. "Je préfère être regretté que d'être brocardé parce que je m'accroche" affirme-t-il "Et puis, vous savez, Ségolène Royal a rappelé ses éléléphants, Elio Di Rupo ses dinosaures - moi qui croyais que l'espèce avait disparu -je n'ai pas spécialement envie d'apparaître comme quelqu'un qui ferait partie de la grande ménagerie". Alors, départ complet? "Attention, je ferai campagne, je serai présent dans la bataille du 10 juin, je le lui ai dit, je ne veux pas apparaître comme un déserteur".
Au MR, David Coppi souligne qu'on cherche toujours la tête de liste au Sénat. "Il nous revient qu'Armand De Decker tient la corde" affirme le journaliste. "Le nom de Sabine Laruelle circule lui aussi, mais la ministre des Classes moyennes et de l'Agriculture s'orienterait vers la Chambre, à Namur".
jeudi 8 mars 2007
Dans le Journal du Mardi, Claude Demelenne revient sur la confection de la liste PS pour le Sénat. "Les surprises Martou, Simons & Co ont éclipsé ce qui constitue pourtant un fait politique majeur, pour le PS, à savoir le maintien en service de Philippe Moureaux. Le vice-président socialiste avait annoncé que, vu son "grand âge", il garderait son seul mandat de bourgmestre de Molenbeek. On ne le croyait qu'à moitié... et les derniers temps, pas du tout. On n'avait pas tort. Car Di Rupo a trop besoin d'un Moureaux qui constitue un atout précieux, à Bruxelles, et plus largement dans la plupart des dossiers chauds. L'ancien vice-premier ministre n'a pas son pareil pour flinguer - sur les plateaux-télé, il est perçu comme une "terreur" - les adversaires du PS. Et Moureaux est un négociateur que tous les partis, notamment flamands, craignent comme la peste. Malgré ses cheveux gris, il reste donc incontournable dans le casting et la stratégie de Di Rupo".
Quelle puissance doivent afficher les antennes GSM en ville? La question s'est posée en "Commission de la Santé Publique", mardi, à la chambre. Le ministre PS Rudy Demotte, plutôt énervé, s'est notamment retrouvé confronté au CDH Benoît Drèze et à l'ECOLO Maeie Nagy.
- Rudy Demotte: Et si on vous donnait le pouvoir, à quel niveau fixeriez-vous, par principe de précaution, la norme d'émission?
- Marie Nagy: Je fixerais la norme à 0,6 volts par mètre, comme à Paris (ndlr: elle est ciinq fois plus élevée à Bruxelles).
- Rudy Demotte: Vous multiplieriez donc par dix ou vingt le nombre de mâts?
- Marie Nagy: Cela pose d'autres problèmes et cela ne convient pas toujours aux opérateurs, c'est clair. Mais entre la santé et les opérateurs, il y a un choix à faire.
Voilà qui intéressera ceux dont le vote sera dicté le 10 juin par le dossier d'implantation des antennes GSM.
"Joëlle et Didier votent Bayrou" peut-on lire dans La libre, ce matin. Le candidat UDF aux présidentielles françaises est à Bruxelles, ce matin. Lors de son discours, au premier rang, on s'attend à la présence de la présidente du CDH et de son homologue au MR. "Allez comprendre!" ironise La libre "Car la première, même si elle est en froid avec le Parti Populaire Européen (PPE), en fait quand même partie comme Nicolas Sarkozy (UMP). Et que le second bien que les eurodéputés MR siègent au même groupe politique du Parlement européen (ALDE) que ceux de l'UDF, avait d'abord choisi de soutenir Sarko. (...) Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis".
L'annonce d'un superconseil des ministres fédéraux par Guy Verhofstadt suscite des tensions au sein du gouvernement. Les socialistes Laurette Onkelinx et Freya Van den Bossche estiment que les dates avancées (16, 17 & 18 mars prochains) sont trop proches. Questions posées dans Le Soir: "Quel est l'ordre du jour? S'agira-t-il d'un contrôle budgétaire? D'un conseil socio-économique, plus largement? Personne ne le sait. Pas même elles, vice-Premières quand même. La feuille de route reste désespérément blanche" écrit David Coppi. "Les socialistes soupçonnent Guy Verhofstadt de vouloir se payer à bon compte une dernière "vitrine" préélectorale avant le 10 juin."
mercredi 7 mars 2007
Toujours dans Vers l'Avenir, Didier Reynders commente la montée au front électoral des responsables régionaux wallons: "En 2004, on avait entendu tant de discours sur l'éthique politique. Qu'Elio Di Rupo y soit, c'est logique: il est président de parti. Mais les autres, je ne vois pas très bien. Ils feraient mieux de se préoccuper pleinement du développement de la Wallonie, qui en a bien besoin!". Les ministres régionaux MR ne participeront donc pas au scrutin du 10 juin... Ah oui, c'est vrai... il n'y en a plus.
Sur le même sujet, Kathryn Brahy, ce matin, interrogeait André Antoine, ministre régional CDH, sur Bel RTL: "On peut à la fois courir vers un poste fédéral tout en étant ministre wallon?". André Antoine: "Sans aucune difficulté, je vous rappelle que Charles Michel (MR) lorsqu'il était ministre des Affaires Intérieures au gouvernement wallon en 2003, s'est présenté comme tête de liste à la chambre des représentants (...) on ne peut pas avoir au gouvernement fédéral uniquement des flamands et des belges, nous avons besoin d'avoir des flamands et des francophones."
Dans Vers L'Avenir, ce matin, Didier Reynders parle éducation. Question de Didier Catteau: "Bloquer les allocations familiales des parents défaillants, n'est ce pas d'abord une mesure symbolique?". Le président du MR s'explique: "Face à des parents totalement démissionnaires, qu'y a-t-il de choquant, au bout du bout de tout un arsenal de mesures, à bloquer les allocations familiales d'un enfant, pour qu'il les ait à sa majorité ou pour les utiliser réellement à son éducation? Quand je dis ça, on crie au loup. Mais cette mesure est dans le programme de Ségolène Royal! C'est aussi elle qui propose de recourir à l'armée pour remettre les familles au carré". Voir l'ami de Sarkozy tenté par Bayrou recourir à Ségolène pour soutenir ses idées politiques, ça ne manque pas de piquant...
mardi 6 mars 2007
Il n'y a pas que Le Pen qui se plaint de ne pas parvenir à recueillir le nombre de signatures nécessaires pour les élections, les extrémistes de droite du FNB (Front Nouveau de Belgique) seraient aussi dans le cas pour les législatives de juin. Ils se plaignent dans leur mensuel "Le Bastion". "Nous manquons encore de beaucoup de signature pour présenter nos listes. Vous trouverez en encart des formulaires de présentation des listes. Reproduisez-les par photocopie et faites les signer par vos proche et vos amis. (...) Cette opération est vitale: sans signatures en nombre suffisant, nous ne pourrons déposer des listes. Ce serait vraiment dommage, car il se peut que le FN se voie interdire de déposer des listes sous ce sigle, ce qui nous donne des chances réelles d'obtenir enfin des élus". Ce qui est sûr, c'est que le FNB, semble manquer de soutien comme le laisse penser cette phrase: "Merci aux membres, hélas trop peu nombreux, qui nous aident financièrement ou en nous envoyant leur signature".
Comment frapper à la fois le parti socialiste et le premier ministre, Guy Verhofstadt? Gerolf Annemans du Vlaams Belang n'a de leçon à recevoir de personne en cet art subtil! Epinglée par Bénédicte Vaes, dans Le Soir, cette phrase machiavélique: "Le nombre d'étrangers qu'Onkelinx a libérés n'est dépassé que par le nombre d'étrangers à qui Verhofstadt a donné la nationalité belge". Analyse de la journaliste du Soir: "Pour flinguer Verhofstatd, le Belang en campagne se sert d'Onkelinx comme d'une mire. Il répète à l'envi sa devise: les amis de nos ennemis sont nos ennemis. Voilà pourquoi la photo de la vice-première PS souriant au Premier fut projetée au congrès du VB".
Le FDF critique Joëlle Milquet. La présidente du CDH a utilisé les adresses des petitionnaires opposés au décret limitant le changement d'école. Joëlle Milquet a envoyé une lettre à ces signataires pour expliquer la position du CDH en la matière, soulignant au passage le poids de l'amendement "exigé par le CDH qui permet aux parents de changer d'école". De bonne guerre estime Le Soir. Mais le FDF s'insurge, dénonçant une récupération électoraliste qui va à l'encontre de la protection de la vie privée. D'ailleurs le FDF se dit prêt à offrir son aide juridique pour toute personne qui voudrait poursuivre Joëlle Milquet. Ambiance! De son côté, dans La Libre, Alain Raviart porte-parole du CDH donne son point de vue: "Toutes les adresses étaient sur le site internet! Et ceux qui ne voulaient pas que leurs coordonnées soient utilisées avaient le choix de ne pas les laisser". Notons que la pétition "on line" était adressée à Marie Arena. La ministre-Présidente, selon La Libre (toujours), s'apprêtait à répondre, mais visiblement la socialiste a été prise de vitesse par sa camarade orange.
lundi 5 mars 2007
Pierre Bouillon commente l'arrivée d'Henri Simons sur la liste PS pour le Sénat. "Le PS vient d'embaucher un fort en gueule. Mais pas une machine à voix. Conscient de l'affaire, le PS aura davantage cherché le mauvais coup pour les verts (tout de même, Ecolo perd un de ses "historiques") que le bon coup pour lui".
François Martou, candidat sur la liste PS pour le Sénat, répond aux questions de Francis Van de Woestyne dans La Libre et notamment à celle de savoir si François Martou aurait accepté de rouler pour le CDH ou Ecolo. "Objectivement, non", répond l'ancien président du Mouvement Ouvrier Chrétien, "Ecolo m'a fait cette proposition. J'ai eu un grand éclat de rire. Je n'ai pas oublié qu'Isabelle Durant a écrit dans son livre que j'étais responsable de l'échec électoral d'Ecolo en 2003. Le CDH est dans le post-matérialisme: il affirme qu'il n'y a plus ni droite ni gauche. Ma vraie conviction est que les élections vont se jouer sur un clivage gauche-droite dans chaque communauté. Or, du côté francophone, les libéraux sont à deux doigts d'avoir la majorité. Il faut faire pencher la balance du bon côté. Quand le CDH a changé de nom, je n'ai pas regretté qu'il abandonne le "c" de chrétien, mais bien bien le "s" de social".
Dans son édito du jour, Luc Delfosse, dans Le Soir, analyse l'arrivée du vert Henri Simons et chrétien de gauche François Martou sur la liste PS pour le Sénat. "Faisant la nique aux verts et cherchant rudement l'affrontement idéologique avec la "droite", le PS indique en creux sa volonté de changer la coalition fédérale. Cette charge des grognards et des transfuges annoncerait au fond le retour à une très classique alliance rouge-romaine". Francis Van de Woestyne, dans la Libre Belgique, ajoute que c'est LA liste d'Elio Di Rupo. "Les candidats sont le reflet de ce qu'il est et de ce qu'il veut que le PS soit. (...) Ainsi donc, Elio Di Rupo refait les convergences à gauche qui s'étaient révélées bien meurtrières pour les écologistes dont la liste du Sénat paraît plus conventionnelle. Les cartes du président du PS sont sur la table. Le jeu est habile et pourrait faire des dégâts électoraux. On attend des autres partis, CDH et MR, qu'ils dévoilent à leur tour leurs batteries. La joute se fera alors à armes égales".
vendredi 2 mars 2007
Kathryn Brahy recevait ce matin, sur Bel RTL, Jean-Marc Nollet, tête de liste à la Chambre écolo pour le Hainaut.
Jean-Marc Nollet: "Pour une fois, Elio Di Rupo ne pourra pas cumuler. Il voulait être à la fois tête de liste à la Chambre et au Sénat. Heureusement, le Premier Ministre a dit: "non, stop!"."
Kathryn Brahy: "Cela va aller avec un adversaire pareil?"
Jean-Marc Nollet: "Cela fait longtemps que j'espère un débat avec lui, un tête à tête."
Katrhyn Brahy: "Et il ne vous fait pas peur?"
Jean-Marc Nollet: "Pourquoi me ferait-il peur?"
"Sa réaction risque d'être terrible". Voilà une réaction glânée au PS par Demetrio Scagliola, le chef de rédaction de la Nouvelle Gazette. Le "il", c'est Jean-Claude Van Cauwenberghe qui est pour l'instant en mission au Vietnam alors que le PS hennuyer a dévoilé hier sa liste pour les élections législatives... Hasard? Demetrio Scagliola n'y croit pas. "Van Cau avait obtenu une belle deuxième place chez les suppléants pour Alisson, la fille de son meilleur ami, Jean-Pierre De Clercq. Ce qui garantissait à la jeune candidate de conserver son siège de députée. Par contre, Sophie Pécriaux étaient envoyée en place de combat, la dixième. Mais hier, le comité provincial du PS a inversé les places des deux jeunes filles. Quand le chat n'est pas là, les souris dansent.".
Lu dans La libre Belgique. "Si les hommes politiques terminaient tout ce qu'ils avaient prévu de faire, quelle serait l'utilité de se faire réélire?". Une phrase du VLD Herman De Croo, le président de la Chambre, qui semble justifier le fait que nombre de propositions déposées durant la législature vont rester en rade d'ici le 10 juin.
jeudi 1 mars 2007
Johan Vande Lanotte, président du SPA, dans le Journal du Mardi: "Si Di Rupo n'existait pas, Leterme devrait l'inventer. C'est d'ailleurs ce qu'il fait: ce qu'il dit sur Di Rupo, c'est de la fiction. Ce que dit Di Rupo sur Leterme, en partie également". Explication: "Pour le PS, c'est très bon de pouvoir dire que M. Leterme est "dangereux". Pour M. Leterme, c'est très bon de pouvoir désigner M.Di Rupo comme un "socialiste archaïque" - ce qu'il n'est pas. Il s'agit chaque fois pour le principal parti d'une communauté de se grandir en désignant un ennemi commun, pour pouvoir conclure des accords après les élections. C'est aussi simple que cela". Et puis plus loin: "Cela a toujours été comme ça: quand le PS et le CVP voulaient faire un accord, nous n'avions rien à dire. C'était comme ça, et c'est toujours comme ça aujourd'hui! C'est un constat".
André Flahaut au centre de la polémique suscitée par la remise d'un titre de docteur honoris causa par l'école royale militaire à Joseph Kabila. Le ministre de la défense se confie au Soir : "Avec Guy mardi, on a trouvé un compromis afin d'empêcher l'opposition en Flandres d'exploiter les choses. Elle s'y apprêtait, ça, je pouvais le comprendre. On en a discuté calmement avec Guy, avec d'autres dossiers, et on a cherché une porte de sortie. il ne s'agit aucunement d'une capitulation. Ils ne contestent pas mon initiative sur le fond, vous savez. Non, le noeud, c'est la bagarre politique avec le CD&V/N-VA. Pour le reste, était-ce une initiative intempestive? Mais quoi, nous devrions tous rester amorphes? Nous laisser dicter l'agenda par monsieur De Crem (chef de groupe CD&V à la chambre)? Où vit-on?". David Coppi a aussi reccueilli l'avis de l'entourage du 16 rue de la Loi: "André Flahaut est compétent à la défense, c'est reconnu, il a fait des réformes attendues depuis longtemps, concrètes, mais il fait des bourdes, et puis il veut se montrer... Et surtout, qu'est ce qu'il est détesté en Flandres".
D'où la question en titre: "André Flahaut, un maillon faible ou un punching-ball?".
"Punching-ball", un mot apprécié par le Soir de ce lundi, Colette Braeckman le reprenant également dans son édito intitulé "Le punching ball des querelles belgo-belges", le punching ball n'étant plus André Flahaut mais le... Congo. Un congo terrain de disputes noires-jaunes-rouges où s'exposent des contradictions purement belges aiguisées à la veille des élections. Le Congo, pomme de discorde pour les élections du 10 juin?